Politiques linguistiques en Algérie de 1962 jusqu’à nos jours :entre enjeux politiques et aspirations sociales

  • شفيقة فمام قسم الآداب واللغات الأجنبية(شعبة الفرنسية) كلية الآداب و اللغــات جامعة محمد خيضر-بسكرة (الجزائر)

Résumé

من خلال هذا المقال، نحاول  دراسة مختلف السياسات اللغوية المتبعة في الجزائر، نهدف إلى الكشف عن الاتجاهات السياسية التي  أدت إلى هاته الخيارات ومدى توافقها مع تطلعات الأفراد الفعالة من الباحثين في مجال اللغة والمستعملين للغات المتواجدة

( العربية، الفرنسية والأمازيغية). أولا نتناول مختلف التطورات التي مرت بها السياسات اللغوية من الاستقلال إلى يومنا هذا؟ نقسم هذه المدة (المرحلة) إلى ثلاثة فترات: مرحلة بومدين والشاذلي ثم مرحلة العشرية السوداء وأخيرا مرحلة بوتفليقة، هاته المراحل تمثل 3 سياسات أتبعتها الجزائر التعريب، فرنسية نظم التدريس والإدارة، التعريب والاعتراف بالأمازيغية كلغة وطنية.

 

A travers ce travail, nous allons essayer de traiter de la question des politiques linguistiques adoptées en Algérie de l’indépendance. Nous visons par cette étude, d’une part dévoiler les enjeux politiques qui se cachent derrière celles-ci, de l’autre la réception de ces décisions par les praticiens réels des différentes langues et les représentations qu’ils ont développées à ce sujet. Nous aborderons l’évolution de la question, à savoir celle de l’aménagement linguistique de l’indépendance jusqu’à nos jours. Nous précisons que cette période se subdivise en trois étapes : une première liée aux Présidents Ben Bella, Boumediene et Chadly, une seconde plus instable caractérisant la décennie noire et une troisième marquée par l’accession au pouvoir de M. Abdelaziz Bouteflika. A travers cette chronologie, nous évoquerons parallèlement les trois phénomènes linguistiques qu’a connu l’Algérie (la francophonisation, l’arabisation et la reconnaissance du berbère).

Références

BENRABAH Mohamed, langue et pouvoir en Algérie, Séguier, Paris, 1996.
BENRBAH Mohamed, op.cit., p. 87.
Boumediene, président algérien de 1965 à 1978, est un ancien élève d’une école coranique à Constantine, il poursuit ses études supérieures dans deux grandes universités théologiques ( Al-zaytouna en Tunisie, puis Al-azhar en Egypte).
MOATASSIME Mohamed, langue du Maghreb face aux enjeux culturels méditerranéens,L’Harmattan, Paris, 2006,p.155.
L président Bouteflika les a qualifiés de « criminels, assassins, bandit ».
Suite à ce nouveau type d’insécurité interne, l’armement des particuliers a été encouragé par l’Etat et une nouvelle catégorie de défense civile (garde civile) fait son apparition pour consolider le travail de la police, la gendarmerie et l’armée.


Nous rappelons que les colons français s’opposaient à la création des écoles pour les indigènes par crainte de leur concurrence quand ils seront instruits.
Lacoste Yves, enjeux politiques et géopolitique de la langue française en Algérie : contradiction colonial et post-coloniales, in Hérodote, revue de géographie et de géopolitique, revue en ligne.
Idem.
MOATASSIME Ahmed, op.cit , p.124
L’écriture arabe s’y prête parfaitement à la transcription du berbère comme elle le fait déjà pour le perse, l’afghan et autrefois le turc.
Depuis 2001, le président de la république Abdelaziz BOUTEFLIKA attribué aux différents parlers berbères le statut de langue nationale c’est-à—dire une partie intégrante de l’identité nationale, mais la traduction concrète de cette nouvelle loi sur le terrain s’est limitée à quelques aspects (l’option de son enseignement à la demande des intéressés, la création d’un nombre de station radiophoniques berbérophones, diffusion télévisée des informations en cette langue, …).
Lors d’un entretien que nous avons eu avec des médecins qui étaient de formation bilingue trouvent que la nouvelle génération de médecins a du mal à acquérir de façon optimale le savoir médical à cause la non-maîtrise de la langue française.
Dans cette lignée d’idées, il écrit : « la guerre de libération initiée par un petit groupe de jeunes radicaux a eu du succès auprès de la population algérienne grâce au contenu moderne…justice social et démocratie. Mais en 1962, une autre autorisé confisque tout simplement le pouvoir politique et dépossède de peuple de son indépendance. A la différence du premier, le second est bien plus animé par ses propres intérêts que par ceux de la majorité. L’arabisation lui sert d’instrument pour asseoir cette confiscation ». BENRABAH Mohamed, op.cit., p.p. 285-286
MOATASSIME Ahmed, op.cit.,
Comment citer
فمام, شفيقة. Politiques linguistiques en Algérie de 1962 jusqu’à nos jours :entre enjeux politiques et aspirations sociales. Revues faculté des lettres et des langues, [S.l.], n. 10-11, jui. 2014. ISSN 1112-6434. Disponible à l'adresse : >https://revues.univ-biskra.dz/index.php/fll/article/view/830>. Date de consultation : 26 avr. 2024