Andalous et Almoravides à l'époque d'Al-Bakrî (5èH/11è s.ap.J.C.)
Résumé
اهتم الكثير من المؤرخين بدراسة الأندلس في عهد إحدى الشخصيات البارزة, يعتبر أبو عبيد الله البكري القرطبي (توفي في 489 هـ/1096م) من أكبر المؤرخين –الجغرافيين العرب لأنه حافظ على معلومات قيمة من سابقيه في كتاب ثمين ومشهور هو "كتاب المسالك والممالك" الذي يمثل موسوعة تاريخية من خلق آدم إلى النبي محمد (صلعم). عاصر البكري حروب الاسترداد وتجزئة بلاد الأندلس إلى إمارات مختلفة (ملوك الطوائف) واستنجادهم بالمرابطين في المغرب. وكان هذا العصر – رغم الحروب الكثيرة- عصر ازدهار العلوم والآداب والفنون في جميع أنحاء الأندلس. وظهرت أسماء بارزة مثل ابن حزم الأندلسي وابن حيان والباجي إلخ...
Cette étude situe les événements au 5è s.H/11è s. ap.J.C., ceci dans l'optique d'un grand savant andalou, originaire de Cordoue Abû Ubayd Allah al-Bekrî. Cet auteur s'est occupé du Maghreb dont il constitue l'une des principales sources. C'est son important ouvrage "Kitâb al-Massâlik wa-l-Mamâlik" (Le livre des routes et des provinces) qui lui a valu sa réputation d'historien-géographe. Cet important manuscrit traite, d'une part de l'histoire de l'humanité depuis la création d'Adam jusqu'à l'avènement de l'Islâm et, d'autre part de la géographie du monde connu alors : Europe, Asie et Afrique. Sa description du monde est méthodique, précise et basée sur des sources fiables. Quand à son époque, il se contente d'être un observateur averti et assiste aux troubles (fitna) que connaît son pays. Il est contemporain d'éminents savants dont Ibn Saïd al-Andalûsî, Ibn Hazm, Abû-l-Qasîm Zahrawî… encouragés par des princes cultivés (los reyes de taïfas) qui encourageaient avec passion les sciences et les lettres. C'est dans cette Andalousie du 5è S./XIè en proie à de profondes crises que se sont développés tous les domaines du savoir.
Références
2 Kitâb el-Massâlik wa-l-Mamâlik, (Livre des itinéraires et des royaumes), édition critique partielle avec traduction française, introduction et notes. Thèse de doctorat soutenue à la Sorbonne, Paris, 1993. .
3 Eliseo Vidal Beltran, op.cit., p.8.
4 Lévy-Provençal E., Al-Bakrî, E.I., nouv. édit.,Leiden-Brill, t.1, pp. 159-161.
5Maïmonide, L'explication des noms de drogue, texte établi par Meyerhof, IFAO, Le Caire,1940, pp.5-76.Cet ouvrage va servir aussi à l'élaboration du célèbre traité d'Ibn al-Baytar, (m. en 646H/1248), traduit en latin sous le nom de "Materia Medica", puis en Français par le Dr L. Leclerc, Histoire de la médecine arabe, 2 vol., Paris, 1877-1883.
ِ 6Clot A., L'Espagne musulmane, VIIIè-XVè s., édit. Perrin, 2000, pp.18-19.
7 Levy Provençal E., Al-Andalus, EI., N.édit., t.I, pp507-510
8 -Sanchez-Albornoz (C.), L'Espagne musulmane, édit. OPU-Publisud, 1985, pp.12-13.
9 édit. Paris, 1969. Les analyses de l'auteur ont provoqué une polémique chez les historiens de l'Espagne médiévale qui n'admettent pas de "minimiser l'importance de la conquête musulmane de l'Espagne pour présenter une histoire sans rupture, où la civilisation hispano-musulmane est le fruit d'une évolution interne plutôt qu'un phénomène imposé de l'extérieur". Voir Guichard P., Les Arabes ont bien envahi l'Espagne, in Annales E.S.C., nov-déc 1974, pp.1483-1485.
10Levy Provençal, Al-Andalus, E.I, N.éd., p.508.
11Clot A., op.cit., pp.110-126.
12Lévy-Provençal (E.), L'Espagne musulmane au Xè siècle, édit. Institut Français du Caire, 1944, p.235.
13Menocal (Maria Rosa), L'Andalousie arabe, VIIIè-XVès., trad. M.Marx, édit. Autrement, Paris, 2003, pp..191-203; Clot A., op.cit., p.273.
14 Kitâb al-Massâlik wa-l-Mamâlik,lors de la description de l'Espagne.
15Lisân al-dîn ibn al-Khatîb, Kitâb A'mâl al Alam, édit. Levy Provençal, 2èéd. , Beyrouth, 1956, p.144.
16 Al-Mu'jib fi talkhîs akhbar al-Maghrib, édit. Dâr al-istikama, Le Caire, 1949, p.131
17 Julien Ch.A., Histoire de l'Afrique du Nord, t.II, édit. Payot, 1956, p.84.La reconquista, les croisades sont des guerres organisées et encouragées par l'Eglise qui veut étendre son pouvoir .
18Clot A., op.cit., p.298-299.
19Ibid., pp.194-195.
20Les Almoravides avaient bien l'intention d'annexer l'Andalousie et de mettre un terme à l'anarchie règnante. Clot A., op.cit., p.196.
21 Al-Marrâkushî, op.cit., p.162.
22 Pérès (H.), La poésie andalouse en arabe classsique, édit. A. Maisonneuve, Paris, 1953, p
23 Juan Vernet, Ce que la culture doit aux Arabes d'Espagne, trad. G.Martinez-Gros, édit. Sindbad, Paris,1985, p.53.
24Menocal Maria Rosa, op.cit., p.123 C'est par l'intermédiaire de Tolède que l'Europe chrétienne eut accès à la vaste connaissance grecque traduite en arabe…
25Risâla fi fadhl al Andalus, trad. Ch. Pellat, in Revue Al-Andalus, t. XIX, Madrid-Grenade, 1954, p.67.
26ibid., pp. 98-100.
27Arnaldez R., article Ibn Hazm, E.I., N.éd., t.III, pp. 814-822.
28Ménocal M.R., op.cit., p. 122.
29Dermenghem E., Les plus beaux textes arabes, édit. La Colombe, Paris, 1951, pp.143-144.
30Pérès H., op.cit., p. 142. Nous avons conservé de cette époque des "muwachahhât", poésie en langue classique, récitée et chantée jusqu'à nos jours à Fès, Tlemcen, Alger, Tunis et dans les grandes villes d'Orient. Ces chansons ont influencé la poésie courtoise en Occitan. Voir G. Gehel et P. Racinet, Les relations des pays d'Islam avec le monde latin, édit. Du Temps, Paris, 2000, pp. 102-103.